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Bulli Tour Europa

Avril à octobre 2014

Suivre Claire Audhuy et Baptiste Cogitore

pendant les 10 000 km de reportages

sur les routes d'Europe de l'Est

De Strasbourg à Odessa en passant par dix-huit pays, notamment, par l’Allemagne, la Bosnie-Herzégovine, la Biélorussie, la Pologne, la Lituanie et l’Ukraine, le Bulli Tour Europa, initié par Rodéo d’âme, auquel La croisée des routes a choisi de s’associer, part à la découverte de territoires méconnus pour faire entendre des voix d’Européen(ne)s dans toutes leurs diversités.

 

Avec Claire Audhuy, Baptiste Cogitore et leur équipe, nous avons envie de prendre le pouls de l’Europe d’aujourd’hui, de partager avec les lecteurs de notre site internet, plateforme culturelle autour du voyage — mais aussi par le biais de rencontres-débats mensuels au café Les Savons d’Hélène à Strasbourg — ces expériences qui seront recueillies sur le terrain tout au long des 10000 kilomètres parcourus entre mai et octobre 2014.

 

A l’heure où se redessine l’Europe, notamment sous les coups de boutoirs des nationalismes ravivés, il est vital de proposer un nouvel imaginaire européen, créatif et collectif.

Boris Pahor, mémoire vivante de Trieste

 

Il aura bientôt 101 ans : Boris Pahor est un témoin incontournable et précieux pour qui veut connaître Trieste et son histoire. Dans sa bibliothèque personnelle, installée dans le centre culturel slovène du village de Prosek (en italien : Prosecco — et Boris Pahor tient à cette double appellation), le doyen des écrivains triestins nous reçoit pour nous raconter cette ville qu’il aime par-dessus tout. Une ville depuis laquelle il a combattu trois dictatures, toujours au nom d’une même cause et d’un même idéal : le droit de vivre en Slovène, dans une ville tantôt austro-hongroise, tantôt yougoslave et finalement italienne.

Boris Pahor est aussi une mémoire vivante de la déportation : dénoncé par des fascistes slovènes en 1943 pour ses activités de résistant, il est déporté en 1944 dans le camp du Struthof, où il est affecté comme brancardier. Pendant un an, il charrie les corps des suppliciés, ses « camarades européens », dans les fours crématoires de Natzweiler. C’est dans l’enfer des camps qu’il s’est forgé son attachement à une Europe libre, plurielle et apaisée.

Lire de Boris Pahor : le récit "Pèlerin parmi les ombres" (publié en 1966 et traduit en français en 1990), et plus récemment, le roman "Quand Ulysse revient à Trieste".

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