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Le ruban noir

Islande, 2015

de Michel Handschumacher

Pour la version avec sous-titres anglais et allemands voir plus loin sur la page / see the version with english subtitles after the french version on this page / OV mit deutschen Untertitel, am Ende dieser Seite

© Michel Handschumacher - Tous droits réservés

Photo & texte : Michel Handschumacher

 

Son & musique : Bruno Fleutelot

 

Voix : Pierre Grammont

 

 

 

 

Je me retrouve,

enfin,

sur cette route qui fait le tour de l'île.

Le paysage qui m’accompagne évolue sans cesse.

Il défile

et

me donne l’envie,

de rédiger sur le ruban noir de cette machine à écrire démesurée,

un texte photographique,

ponctué de roches et de glace,

de terre et de ciel,

qui sans cesse se confondent.

Au rythme syncopé et régulier de la ligne discontinue,

je prends conscience de la fragile existence de ce lien unique et circulaire,

perpétuellement absorbé par un infini inatteignable.

Cet éphémère accroc se fond et se confond aux éléments naturels.

Il prend parfois une nouvelle direction et

laisse apparaître un horizon,

encore plus lointain que le précédent.

Les paysages lunaires que je traverse semblent tolérer,

le ruban noir

qui déroule devant moi une longue cicatrice.

Elle se dissout dans la noirceur des champs de lave

ou

disparaît sous le blanc aveuglant de la neige qui l’efface.

Lentement,

face à la puissance des éléments naturels qui m’entourent,

je prends conscience de l’insignifiance de toute présence sur cette île.

Je perçois l’idée d’un éternel recommencement,

lorsque,

arrivé au terme de mon périple,

je m’aperçois qu’il y a peu,

il en était également son point de départ.

L’envie me prend de repartir sur-le-champ…

© Michel Handschumacher - Tous droits réservés

À l'origine, Le ruban noir est une série photographique qu'il est possible de visionner à l'adresse suivante :

 

http://www.michel-handschumacher-photographie.com/sets/le-ruban-noir-1/

 

En cherchant à travailler sur une mise en espace sonore de la série photographique réalisée en 2015, j'ai invité le musicien Bruno Fleutelot à me rejoindre. Pierre Grammont est venu prêter sa voix à ce long Ruban noir.

 

 

 

Michel Handschumacher – 1965, Strasbourg

 

Entre une enfance où l'apprentissage de l'observation était une chance et des études d'architecture qui ont structuré et développé mon regard, la photographie m'est apparue comme le moyen de « Prendre le Temps du Regard ». Mes clichés s’attachent à des instants d’apparence insignifiante où le temps semble s'être arrêté.

 

Que je photographie les traces du passé pour mieux interroger le présent dans la série sur le camp de Rivesaltes Le temps n'efface pas les erreurs (VISA OFF 2015 & Prix du public/Vidéo aux RDVI), illustre l’inéluctable avancée du temps dans les triptyques Mémento mori (Conseil de l’Europe en 2015) ou traite de mon ressenti dans Le ruban noir et Fridur, mes évocations visuelles sont toujours les reflets allégoriques d'interrogations personnelles que je livre à la lecture inévitablement différente du spectateur.

Le ruban noir - Das schwarze Band

version s/t allemande - OV mit deutschen Untertitel

Iceland, 2015

de Michel Handschumacher

Le ruban noir - The Black Ribbon

version s/t anglais - Original version with english subtitles

Iceland, 2015

de Michel Handschumacher

The Black Ribbon

 

Originally, “The Black Ribbon” is a photographic series which can be viewed here:

 

http://www.michel-handschumacher-photographie.com/sets/le-ruban-noir-1/ 

 

In seeking to work on an upgrade of this photographic series carried out in 2015 and to provide it with a soundtrack, I invited the musician Bruno Fleutelot to join me. Then Pierre Grammont lent his voice to this long ‘black ribbon’.

 

We started by examining the existing links between fixed image and sound, which culminated in this visual story, composed of fixed plans gradually disappearing in progressive crossfades. The images are mixed in long overlays, whilst the pace gets slower and slower. The continuous narrative displays parallel worlds that intersect reality and imagination.

 

The final zoom leads towards infinity, a kind of white and contemplative silence …

 

 

Michel Handschumacher – 1965, Strasbourg

 

Luckily, an ‘apprenticeship’ of observation during childhood, followed by studies in architecture, structured and developed my perception, and photography has emerged as my way to « Prendre le Temps du Regard » (taking time to regard).  My shots are focused on moments of seeming insignificance, when time seems to stand still.

 

Whether I photograph the traces of the past, in order to better examine the present, as in the series on the Rivesaltes’ camp entitled : Le temps n'efface pas les erreurs (time has not erased the errors) (VISA OFF 2015 & Public Prize/Video at the RDVI (Rendez-vous Image - Strasbourg), or illustrate the inevitable advance of time in the Mémento mori trilogy (Council of Europe 2015) or display my feelings in Le ruban noir (the Black Ribbon) and Fridur, my visual evocations are always symbolic reflections of my own personal questions, which I offer for an inevitably different interpretation by the spectator.

Ursprünglich ist Das schwarze Band ein fotografisches Projekt, das unter folgender Internetadresse zu sehen ist :

 

http://www.michel-handschumacher-photographie.com/sets/le-ruban-noir-1/

 

Im Hinblick auf ein akustischen Szenario, das ich für die 2015 zusammengestellte Fotoserie erarbeiten wollte, lud ich den Musiker Bruno Fleutelot ein sich mir anzuschließen. Pierre Grammont kam dann hinzu, um dem langen schwarzen Band seine Stimme zu verleihen.  Wir haben dann die konkreten Zusammenhänge zwischen Standbild und Ton in Frage gestellt und sind somit zu diesem visuellen Gedicht angelangt, das aus Standbildern besteht, die schrittweise durch Überblendungen in einander verschwimmen. Dank langen überlagerten Bildern, einem immer langsameren Rhythmus entsprechend, fast kontemplativ, vermischen sich die Bilder in einander. Das Ganze bildet eine andauernde Erzählung, die Parallelwelten enthüllt, wo Realität und Vorstellungen aufeinander treffen. Das zoomen am Ende des Films führt ins Unendliche, wo das Weiß und die Betrachtung zu einer stillen Ruhe leiten.

 

 

Michel Handschumacher – 1965, Straßburg

 

In der Kindheit hatte ich das Glück zu lernen, wie man dies oder jenes beobachtet und während meines Architekturstudiums, hat sich mein Blick weiter entwickelt und struckturiert. Fotografie erschien mir somit, wie eine Möglichkeit dem „Blick seine Zeit zu lassen“. Meine Aufnahmen ergreifen scheinbar unbedeutende Augenblicke, wo die Zeit offenbar stehen geblieben ist.

 

Ob ich die Zeichen der Vergangenheit fotografiere, wie in meiner Serie Le temps n’efface pas les erreurs über das Lager von Rivesaltes (VISA OFF 2015 & Publikumspreis – Video – bei den RDVI in Straßburg), in der ich Vergangenheit und Gegenwart gegenüber stelle, oder ob ich, wie in den Triptychen Memento Mori (Europarat 2015), die unvermeidliche Vergänglichkeit der Zeit erörtere, oder ob ich, wie in Das schwarze Band und Fridur, mein Empfinden darlege, sind meine visuellen Darstellungen immer allegorische Wiedergaben meiner persönlichen Fragestellungen, die ich dem Betrachter und seiner sicherlich unterschiedlichen Überlegung anbiete.

 

 

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